19.4.07

Look out! Here comes the Spider-Man!

Alors que ça fait deux mois qu'on a l'impression d'être coincés dans un désert cinématographique, inutile de paniquer! Parce que dans deux semaines, Spider-Man 3 arrive enfin!

Spider-Man, c'est la plus réussie de toutes les adaptations de comics au cinéma. C'est le pari réussi de confier le budget d'un blockbuster à un spécialiste du système D, et accessoirement fan du personnage, Sam Raimi. C'est l'idée géniale de mettre au centre du film deux acteurs plus habitués à des petits films d'auteurs, Kirsten Dunst et Tobey Maguire, pour donner à ces films si éxubérants et colorés une touche de réalisme, d'émotion sincère. Spider-Man, c'est une série de films qui a capté l'essence de ce qui rend le personnage aussi populaire en BD. Spider-Man est l'archétype du anti-héros à la Marvel.

Après la réussite éclatante du premier volet, et le surpassement de cette réussite dans le second volet, on est en droit d'être confiants pour le troisième épisode. Raimi a construit un véritable univers, dont les personnages, même secondaires, s'étoffent au fur et à mesure. On y retourne donc avec plaisir, curieux de découvrir comment ont évolué Peter, MJ, mais aussi Harry, Jonah Jameson ou le prof Connors...Le plaisir que l'on éprouve à retourner dans ce monde que l'on connait bien, il vient aussi de la nouveauté qu'on y trouvera. A l'image d'un Peter Jackson, Sam Raimi est un des seuls réalisateurs de blockbusters à se poser la question de la mise en scène de l'action: que voit-on? comment le voit-on? Voici les questions que se pose l'exigeant Raimi, qui cherche la nouveauté dans chaque plan. Le cinéphile blasé, qui croit avoir tout vu en matière de cinéma d'action, est sûr d'être surpris. Faire sortir le cinéphile blasé de son snobisme, c'est très très fort. Et ça, Sam Raimi est capable de le faire.

La force de cette série, par rapport à d'autres sagas superhéroïques, c'est que le conflit, le trouble, vient avant tout du personnage central, Peter/Spidey. Dans chaque film, le conflit intérieur fait avancer le film, et le rôle du (ou des) méchants est de venir exacerber ce trouble, de l'amplifier, ce qui se traduit en langage cinématographique par des bonnes grosses scènes de baston et d'explosions. Bref, les adversaires métahumains de Spidey sont presque accessoires! Ils sont là parce que tout film de comics qui se respecte se doit de contenir des scènes qui font monter l'adrénaline, les scènes où les super-héros, dieux vivants, accomplissent des exploits surhumains. Lire une histoire de super-héros, c'est se faire psychanalyser pendant qu'on s'accroche au char d'une montagne russe. L'adrénaline favorise l'introspection. Allez savoir pourquoi.


Ainsi donc, après avoir acquis ses pouvoirs (premier film) et avoir pris la pleine mesure de l'impact de Spider-Man sur vie (deuxième film), Peter est désormais heureux: les habitants de NY l'aiment, sa copine l'aime et connaît son secret...bref, tout va bien. Mais ce bonheur tant attendu est-il aussi solide que Peter le croit?

Mais attention. Je parle de cette série de films comme d'oeuvres d'art. Mais Spider-Man, c'est avant LA franchise de Sony. Celle qui à déjà rapporté près de 1,5 milliards de dollars dans le monde. C'est un mastodonte commercial, qui vient avec son lot de produits dérivés: jeux vidéo, costumes, jouets, lunchbox...et ça:


Je ne sais pas très bien ce que c'est, mais au fond je m'en fous un peu. C'est beau le marketing!

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